Réussir la mise en service de ses installations de graissage centralisé

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Aucune machine mécanique, qu’il s’agisse d’une montre ou d’un moteur de porte-conteneurs, ne peut fonctionner de manière satisfaisante et durable sans graissage. Dès lors, il est légitime de considérer la graisse comme un élément essentiel de la machine, au même titre que ses pièces constitutives, contribuant à son bon fonctionnement et à sa longévité.
Réussir la mise en service des installations de graissage centralisé est une assurance de :
  • Sécurité : technique et mise en œuvre maitrisée
  • Qualité : bon fonctionnement au premier coup et maintien des performances des équipements dans la durée
  • Délai : une mise en service respectant le planning
  • coût : limiter les coûts de maintenance.

La responsabilité du choix de la graisse

Le sélection de la graisse est, et doit rester, de la responsabilité d’un ingénieur de lubrification du graissage.  Ce choix repose sur des critères techniques précis définis dans la spécification de consultation . En aucun cas, le constructeur ne peut subordonner la garantie de son installation à l’emploi d’une marque déterminée de graisse.

Une offre pléthorique

Le marché des graisses est abondant. Plusieurs facteurs influencent cette diversité :

  • méconnaissance des utilisateurs, souvent marquée par la crédulité et la peur de changer un produit qui a donné satisfaction par le passé.
  • politique commerciale des fournisseurs qui tend à multiplier les dénominations pour un même produit selon les applications ou industries.
  • La variété des compositions (épaississants, huiles de base et additifs), qui permettent des combinaisons infinies.
  • Le fait que certains constructeurs vendent directement des lubrifiants, en concurrence avec les intermédiaires. (industriels du graissage)
La multiplication des intermédiaires qui tendent à proposer des graisses très spécifiques et coûteuses, comme les graisses non savonneuses composées d’épaississants et d’huiles de base synthétiques.

Optimisation du nombre de références

Un nombre excessif de références complique la gestion des stocks. La sélection doit privilégier les produits déjà utilisés sur site. Lorsqu’une nouvelle graisse est envisagée, une évaluation technique, environnementale et sécuritaire s’impose avant adoption.

  • Technique : Apporte-t-il un avantage par rapport au produit actuel ? Quel produit remplacera-t-il ?
  • Médical : Analyse de la fiche de sécurité en 16 points.
  • Environnemental : Impact écologique.
  • Sécurité : Aspects relatifs à l’incendie, au stockage et au transport.

Recommandations des constructeurs et choix raisonné

Les fabricants préconisent souvent des graisses haut de gamme adaptées à des conditions extrêmes :

  • Températures très froides (< -30°C) ou très chaudes (> 180°C)
  • Vitesses élevées (> 3000 tr/min) ou très faibles
  • Charges très importantes

Cela explique pourquoi elles contiennent des huiles synthétiques (esters, PAO, silicone, etc.) associées à des épaississants spécifiques (polyurée, Téflon, bentone, silice, etc.).

Pourtant, leur coût élevé impose un usage ciblé. Une graisse minérale multi-usage répond à la majorité des besoins sans altérer les performances.

Précautions en cas de mélange

Le mélange de lubrifiants incompatibles peut entraîner des dysfonctionnements. L’association d’huiles minérales et synthétiques, ainsi que de différents épaississants, est à éviter.

Critères de sélection d’une graisse

Plusieurs paramètres influencent le choix d’une graisse :

  • Vitesse tangentielle du point de contact.
  • Température minimale et maximale d’utilisation.
  • Charge appliquée sur le palier ou roulement.
  • Présence d’eau.
  • Autres conditions (vibrations, poussières, etc.).

Dans 95 % des cas, une graisse multi-usage couvre les exigences techniques et assure une durée de vie optimale des équipements.

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